Se préparer à marcher pendant 2 mois sur le Chemin de Compostelle n’est pas chose aisée. Nous avons sélectionné aujourd’hui 13 conseils utiles concernant la partie espagnole (le Camino Frances), donnés par Emile Petrone, un pèlerin qui s’est lancé de Saint-Jean-Pied-de-Port jusqu’à Santiago. Ils peuvent tout aussi bien s’appliquer à la partie française.
L’année dernière, j’ai accompli un de mes objectifs de vie : faire le Chemin de Compostelle au départ de Saint-Jean-Pied-de-Port (France) jusqu’à Santiago (Espagne). Incontestablement, ce fut une des plus grandes expériences de ma vie. J’ai aimé chaque minute (même lorsque je suis resté au lit 3 jours a cause d’un mal de ventre). Depuis, je dis à tout le monde qu’il faut le faire. La plupart ne le feront pas, mais pour ceux qui ont déjà songé à effectué un pèlerinage, j’espère que ça leur aura donné envie.
Mon père est un de ceux que j’ai réussi à convaincre. Voici donc les conseils que je lui ai envoyé par mail, avant qu’il ne commence son périple.
Avant que tu ne partes
- 1. Faites de la place. Si vous avez des choses en double, qui ne sont pas liées aux vêtements, laissez les à la maison. Vous pourrez toujours acheter du dentifrice supplémentaire, du déodorant etc … dans les magasins sur le Chemin.
- 2. Chaussures : Apporter des chaussures de randonnées, ou bien des chaussures faites pour le tout terrain. Après plus de 800 ans, le Camino est bien usé. Vous n’aurez pas besoin de chaussures de montagne, juste quelque chose qui durera 800kms environ.
- 3. Vêtements : Apporter un ensemble de vêtements de randonnée que vous porterez tous les jours, et 2 ensembles décontractés pour flâner à la fin de la journée. Pourquoi 2 ? Vous aurez besoin d’un ensemble de rechange lorsque vous laverez vos vêtements de randonnées ainsi que l’autre ensemble de loisir.
- 4. Apporter des tongs ou des sandales : En plus de leur poids très légers, ils seront parfaits pour donner à vos pieds un repos bien mérité après une longue journée de marche. Ils vous permettront de les aérer et vous pourrez même marcher parfois avec les sandales.
- 5. Apporter du ruban adhésif contre les ampoules : La seule chose qui a résolu le problème d’ampoules et de cloques a été ce type de ruban. Une fois placé sur l’ampoule, il va supprimer le frottement entre la peau et la chaussette, et va donc permettre à l’irritation de se calmer. (Cliquez ici pour en acheter)
- 6. Apporter une batterie USB supplémentaire. Vous n’aurez pas forcément accès à une prise électrique dans chaque Albergue. Par conséquent, disposer d’une batterie supplémentaire ne sera pas du luxe. La mienne était une 5000mAh et fonctionnait très bien avec mon iPhone. Pensez juste à prendre un câble USB. (Vous pouvez en trouver ici)
- 7. Adaptateur d’alimentation à 2 prises USB : cela vous permettra de recharger à la fois votre Smartphone, mais aussi la batterie supplémentaire. (Disponible ici)
- 8. Télécharger Google Maps : Google Maps dispose d’une grande carte que vous pouvez consulter même en étant hors ligne ou en mode avion. Vous pourrez donc facilement suivre votre position lorsque vous marcherez.
- 9. N’utilisez pas votre carte SIM : Il y a des frais liés aux pays étrangers. utilisez plutôt Skype pour téléphoner lorsque vous avez le Wifi à disposition.
Sur le Chemin
- 10. Se doucher immédiatement après être arrivé. Les douches peuvent être très occupées, donc prenez la votre dès que vous le pouvez car vous aurez envie de quitter vos habits de randonnée le plus vite possible ainsi que de vos chaussures.
- 11. Ne pas manger dans les Albergues : 90% du temps ils ne sont pas très bons et coûtent aux alentours de 10 euros. Gardez votre argent et achetez vous à manger dans un magasin.
- 12. Emballez vos affaires le soir. La plupart des pèlerins emballent leurs affaires le matin. Si vous les emballez la veille, vous pourrez partir beaucoup plus rapidement. Marcher au lever du soleil est une des plus jolies choses du Camino.
- 13. Synchroniser Google Maps quand vous avez le Wifi. Chaque fois que vous trouvez du Wifi, lancez Google Maps et mettez à jour la carte. Il va télécharger les cartes autour de vous, de sorte que vous pourrez vous repérer facilement, même à des kilomètres de la ville la plus proche.
Article original : emilepetrone.com
Voilà une liste de conseils non exhaustive pour ceux qui voudraient se lancer sur le Chemin de Compostelle. Bien sûr, il en existe beaucoup d’autres.
D’ailleurs, si vous deviez donner un conseil à un pèlerin, quel serait il ?
J’ajoute ; apprendre un minimum d’espagnol pour être plus convivial avec les espagnols de rencontre
Voyager seule avec un âne est très difficile… sur le Chemin de Compostelle.
L’équipement est lourd (bât et sacoches), demande de la force pour l’installer. Si l’âne n’est pas motivé par au moins deux marcheurs, il marche très lentement. Les étapes doivent être prévues en conséquence. Il faut savoir que le Chemin de Compostelle n’est pas toujours adapté pour la marche avec un âne. Il arrive qu’il faille débâter l’âne parce que le chargement ne passe pas dans l’entrée prévue. Par exemple, une entrée délibérément obstruée pour éviter l’accès aux véhicules 4 roues motrices. Il faut, dans ce cas, débâter l’âne (en tous les cas, vider les sacoches, les enlever et tout réinstaller ou fois l’âne passé). Aussi, il faut ouvrir des gros portails pour les troupeaux de vaches, ce qui demande beaucoup de force, ou passer par le portail accessible aux personnes mais dans ce cas, il faut une fois de plus, enlever les sacoches et tout réinstallé… Le midi, pendant l’heure du pique-nique, il est mieux de débâter l’âne… Donc, non seulement les longues journées de marche sont fatigantes mais à cela il faut ajouter la fatigue reliée à l’installation du matériel et à la désinstallation du matériel sur l’âne. Il faut aussi prévoir amener l’âne au pré à la fin de la journée et aussi lui apporter de l’eau fraîche…. Tout cela est beaucoup de temps et de fatigue s’il y a une seule personne pour s’occuper de l’âne. Moi j’ai fait le parcours de Puy en Velay jusqu’à Conques seule avec un âne. L’âne était bon et gentil mais je ne le referais pas. C’est trop difficile. Je n’ai pas été prévenue de la force physique que cela exigeait…